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RENOUVELER LES FORCES ET L’ATTRACTIVITÉ DE L’ÎLE-DE-FRANCE

Comment rebondir après la crise ?

Comment redonner confiance dans l’avenir ?

Comment retrouver le goût de l’Île-de-France ?

Face à une crise dont les plus graves effets, tant économiques que psychologiques, sont encore devant nous, le nouvel exécutif régional portera une responsabilité historique : rendre à l’Île-de-France son attractivité auprès de ses habitants eux-mêmes en améliorant la qualité de vie au quotidien et en relançant l’activité et la création d’emploi. L’un des enjeux majeurs est de rétablir les capacités de financement des entreprises pour qu’elles puissent investir et embaucher, tout en prenant le virage de la décarbonation de l’économie.

Les Medef territoriaux, les fédérations professionnelles et le Medef Île-de-France exhortent les candidats aux élections régionales de prendre la mesure de ces enjeux et d’agir immédiatement et avec force sur sept sujets.

Les contenus des mesures ont été élaborés avec leurs adhérents, qui représentent les entrepreneurs d’Île-de-France et leurs millions de collaborateurs.

7 axes pour relancer nos emplois et nos entreprises

1 – Décider et agir avec nous

Consultation systématique des milieux économiques par l’exécutif régional. La crise sanitaire a fortement resserré les liens entre les organisations représentatives des entreprises, la Région et les services de l’État en région. Ce resserrement a permis de décider et d’agir vite. Il est indispensable de conserver et approfondir cet état d’esprit pour faire face aux défis que la région va affronter. Plus que jamais, une simplification de la gouvernance est nécessaire pour revoir une organisation politico-administrative qui émiette les responsabilités, complexifie les décisions et alourdit les coûts. Les entreprises ne sont pas le problème mais la solution, pour créer des emplois, pour permettre de bien et de mieux vivre en Île-de-France et pour évoluer vers une économie décarbonée, protectrice de l’environnement.

2 – Relancer par l’investissement

La période de pandémie a asséché les capacités d’autofinancement des entreprises. Le plan de relance coordonné de l’État et de la Région doit prendre en compte cet impératif afin de fournir des moyens et une ingénierie financière répondant au besoin vital d’investissement des entreprises pour s’adapter aux mutations économiques structurelles.

À ce titre, un moratoire fiscal doit être acté et inclure la suppression des taxes qui frappent exclusivement les entreprises franciliennes, notamment la taxe sur les surfaces de stationnement (TSS). S’il faut saluer à cet égard la décision de supprimer la taxe d’aménagement pour les petits commerces et les maisons de santé, d’autres mesures restent à prendre. Pour demeurer compétitif et accueillir des entreprises à forte valeur ajoutée, il faudra nécessairement revoir la redevance pour création de bureaux et locaux commerciaux. En outre, il est totalement inenvisageable de faire supporter aux entreprises une mesure démagogique de gratuité des transports publics pour les usagers (qu’elles financent déjà à hauteur de 53 % selon Île-de-France Mobilités).

3 – Faire de la transition écologique une opportunité économique

Le passage vers une économie résiliente peut être dynamisé en établissant un plan d’actions ambitieux de décarbonation de l’économie francilienne, pour encourager, soutenir et inciter les entreprises à accélérer dans leurs transformations. Il s’agirait notamment d’amplifier la rénovation énergétique des bâtiments publics d’enseignement, de développer l’économie circulaire pour réduire le gaspillage des matières premières, de considérer l‘industrie comme un véritable atout et d’envisager des exonérations fiscales pour les projets d’investissements verts.

4 – Réorienter l’aménagement du territoire

Un nouveau schéma directeur de la région Île-de-France (Sdrif) doit être élaboré au plus vite pour y intégrer les mutations structurelles découlant de la crise. Il faudrait rendre possible l’émergence d’une nouvelle génération d’espaces tertiaires et développer des tiers-lieux ou des espaces hybrides pour rendre le télétravail (chez soi ou dans des locaux communs) plus accessible, faciliter et non restreindre la création de locaux logistiques et productifs dans et à proximité des villes, redémarrer, en urgence, la production de logements, accorder une place plus importante aux espaces verts. Une approche fondée sur une densité raisonnée dans les zones urbaines permettra d’accueillir les nouveaux Franciliens et d’éviter le départ d’habitants vers les régions voisines, tout en faisant entrer la nature en ville pour rendre cette dernière plus saine et plus agréable à vivre. En parallèle, le schéma directeur doit aussi préserver et renforcer les terres dédiées à l’agriculture régionale et favoriser l’organisation de circuits commerciaux courts.

5 – Dynamiser les perspectives des jeunes

Un plan lycée et formation novateur doit être mis en place sans tarder pour mobiliser les leviers d’orientation scolaire et de formation détenus par la Région au service de l’épanouissement des jeunes, et fournir les qualifications dont ont besoin les entreprises d’Île-de-France. La Région doit notamment demander que lui soient rattachés les lycées professionnels à titre d’expérimentation.

6 – Passer de l’ère des transports à celle des mobilités

Une autorité organisatrice de toutes les mobilités doit être créée sous l’égide du conseil régional d’Île-de-France. Elle sera en charge de l’organisation de la mobilité et des transports sur l’ensemble du territoire, pour tous les modes, à l’image de ce qu’est Île-de-France Mobilités pour les transports collectifs. Cette autorité devra en particulier réaliser un schéma directeur de la mobilité logistique et professionnelle harmonisant les restrictions de circulation, les conditions de stationnement et le développement des infrastructures. Elle devra dépasser les habituelles logiques de silos pour réduire l’embolie du transport professionnel qui hypothèque lourdement l’économie francilienne. Elle devra notamment encourager l’initiative et l’action transversale pour (re)développer les voies vertes et bleues.

7 – Restaurer notre souveraineté sanitaire

La crise de la Covid nous a fait comprendre que notre souveraineté sanitaire, c’est-à-dire notre capacité à fournir les biens et services nécessaires pour protéger la santé de notre population en toute indépendance, n’était plus assurée. L’Île-de-France, grâce à ses centres de recherche, ses universités et ses entreprises pharmaceutiques, est la région qui peut le plus contribuer à la restaurer. Un plan de réindustrialisation dans le domaine des médicaments, de la chimie fine et des fournitures essentielles liées à la santé, en lien avec les services de l’État et l’Europe, est nécessaire.